Météo anticyclonique, Froid qui dure, Planning professionnel et familial compréhensifs, mon G.O. s'occupe du reste. De longues d'observation sur différents webcams lui ont permis de dénicher une face rayée d'une traînée de glace de 1000 m ininterrompue !!!! Les affaires sont jetées dans la voiture, on y va.
Nous voilà parti en direction des Dolomites, plus précisément pour la région de Trentino à Canazei, à la frontière Autrichienne. Pour une fois, on a pas plus d'une demie heure de retard sur le timing prévisionnel. Tranquillement, je m’apprête à subir 8 heures de route en écoutant les meilleurs sets des dernières raves party. A défaut de kétamine, je me sers un petit thé. Pas le temps de ramasser le thermos qui traîne à mes pieds qu'un BOOM assez réaliste me fait sursauter. La piètre qualité de l'enceinte n'y est pour rien. Par contre, Paf le chien au bandana rouge y est pour quelque chose.
Bien que fraîchement recyclé en secourisme, ce cas concret me semble mal engagé pour la victime cynophile. Le radiateur de la Dacia a lui aussi son pronostic vital engagé. Il trépassera dans les instants suivants. Pendant que ces 2 âmes rejoignent chacun leurs paradis respectifs, on se retrouve planté à 7 heures de notre objectif ! Comme dans un crux retors, Korra solutionne le problème en quelques secondes. La voiture sera europeassistancée dés le lendemain et ses parents nous prête leur voiture, coup de bol, ils habitent pas trop loin.
La nuit est plutôt courte mais qu'importe, réveil à 7h, un café et c'est partit. De loin, la face n'a pas l'air top ; de prés non plus :-((( . Autant dépité que fatigué, on rentre dans la vallée. On jette un coup d’œil aux environs, on prend 2/3 photos, mais sans vraiment y croire. En regard du projet initial, le plan B, l'écumage des spots de dry locaux, est bien fade. L’après midi se termine sans idée géniale. On file faire des courses : Pâte, sauce, râpé, 1 bouteille de vin local (enfin plutôt 2, je me ravise en arrivant à la caisse), 6 bières. Notre hôte mérite bien ces attentions. On sirote tranquillement notre apéro en attendant les pâtes. Pendant ce temps, 1 pote, puis 2, puis 3 passent par là.
Vu que je parle pas un mot de Pioul' et qu'ils parlent pas un mot de Français, ils pourraient bien être 50 ça changerait pas ma soirée qui s'annonce sous le signe l'autisme. SAUF QUE, chacun arrive soit avec des bières, soit avec du vin, soit avec les 2... Bilan, une fois les pâtes et les bouteilles terminées, on se retrouve... dans un bar. A la fermeture, je monte avec deux types bien sympas. Le conducteur semble adoré conduire vite sur les routes enneigées, ça tombe bien j'adore faire du barefoot dans ces conditions. La route mène aux motoneiges du garçon, obligé on fait un petit tour avec. Bilan, couché tard MAIS une idée fait son chemin. Un des gars nous a parlé d'une cascade mythique, vaguement tentée mais sans vraiment de résultat.
En fait, la tentative a consisté a faire 50 m et poser 2 goujons. Cet projet sortit de nul part nous lève 5 heures plus tard. Il nous faut emprunter une voie rocheuse sur une dizaine de longueurs pour arriver à la glace. Aujourd'hui, on se contente de tracer l'approche et de déblayer la neige sur les 6 premières longueurs. Back home, early in the afternoon. On mange, on se couche, le réveil du lendemain correspondant a peu prés à l'heure du coucher de la veille. A 4h du mat', on est au sommet des 6 longueurs nettoyées la veille.
Un dièdre de 40 m en 4+ fini de nous réveiller, la suite déroule jusque à la glace un peu avant 8h. La première longueur de glace donne le ton, bien raide et pas super fourni. 2 spits d'une tentative ancienne borde le coté droit de la cascade.
Relais en rocher sous une pieuvre glacée. 7/8 m de rocher dément mène au-dessus du surplomb, la suite est très raide sur 30m.
S'en suit une grande longueur de glace rando.
Un petit coup de cul plus fin et on prend pied au pied du dernier tube.
On bétonne un relais en rocher. Une lunule de glace placée haut dans une résurgence béton protégera le leader et évitera un trop gros choc sur le relais au cas ou... Le premier ne clippe qu'un brin, l'autre restant uniquement en renvoi dans la lunule. Quand le leader arrive au relais, le second se décorde du brin clippé dans les broches protégeant l'ascension du tube. Le second n'a qu'a déclipper la lunule, il est assuré sur ce brin directement sans renvoi dans les broches qui attirerait irréversiblement tout le monde en bas si le tube venait à s'effondrer. Une fois ces précautions prises, grimper ce joli tube est un vrai plaisir.
Arrivé à la vire, on jette un coup d’œil sur la faisabilité du "Upper Wall", 2 sections sont incertaines. mais bon si c'était évident ce ne serait pas si drôle. Une bonne trace dans de la neige profonde permet de rejoindre le col, le fond de vallée s'atteint rapidement après.
Une bonne grosse pizza comble le trou de la journée et la course aux heures de sommeil recommence. Le lendemain, c'est grasse mat', réveil à 3.45 !
Ce coup-ci, on emmène les skis, donc on va faire du ski-alpinisme? Ben ouaih, on va remonter une piste aseptisée à proximité d'une remonté mécanique. J'adore cette appellation marketing totalement mensongère. La preuve, la majorité de pratiquants ignore que sous le blanc il peu y avoir des trous noirs. Mais bon, c'est clair que c'est plus vendeur que ski de randonnée qui fait plutôt penser à une activité "3ème age", et que dire du terme initial de ski de Printemps !
Après le ski alp', on enchaîne sur de la marche nordique (= marcher dans une trace déjà faite en utilisant des bâtons), reste alors un peu d'alpinisme mais ça c'est pour les vieux comme moi. Y en a encore que ça intéresse une activité ou l'on fait moins de 800 mètres par heure ?
Bizarre que personne ai pensé à faire une coupe du monde de Via Feratta, on pourrait faire de la via ferrat' de difficulté en espaçant les barreaux ou Un kilomètre vertical de via ferrat', de la via ferrat avec des gants de boxe, ou en se bouchant l’œil droit ou en respirant que par la narine gauche, que de possibilité encore !!!!
Cette deuxième partie est un joli bonus que l'on s'offre. Un joli dièdre rocheux, puis des ressauts de glace raide, une magnifique cheminé verglacé, une traversé en glace limite limite, et un final plus court qu'on l'imaginait.
Les images en musique
Matos : 10 broches / 1,5 rack de cam du 000 au 2 / 4 m de cordelette kevlar pour les lunules de rocher / 2 pitons pour renforcer le relais sous la pieuvre - 1 piton en place dans la partie supérieure
Condition : éviter les périodes enneigées semble raisonnable.
Nous voilà parti en direction des Dolomites, plus précisément pour la région de Trentino à Canazei, à la frontière Autrichienne. Pour une fois, on a pas plus d'une demie heure de retard sur le timing prévisionnel. Tranquillement, je m’apprête à subir 8 heures de route en écoutant les meilleurs sets des dernières raves party. A défaut de kétamine, je me sers un petit thé. Pas le temps de ramasser le thermos qui traîne à mes pieds qu'un BOOM assez réaliste me fait sursauter. La piètre qualité de l'enceinte n'y est pour rien. Par contre, Paf le chien au bandana rouge y est pour quelque chose.
Bien que fraîchement recyclé en secourisme, ce cas concret me semble mal engagé pour la victime cynophile. Le radiateur de la Dacia a lui aussi son pronostic vital engagé. Il trépassera dans les instants suivants. Pendant que ces 2 âmes rejoignent chacun leurs paradis respectifs, on se retrouve planté à 7 heures de notre objectif ! Comme dans un crux retors, Korra solutionne le problème en quelques secondes. La voiture sera europeassistancée dés le lendemain et ses parents nous prête leur voiture, coup de bol, ils habitent pas trop loin.
Korra, expert solutionneur rapide de situation mal engagée |
A gauche Luca le guide local, à droite "Coust" pilote à ses heures |
A droite Icio, sympathique local, à gauche un idiot de passage |
PORDOÏ, face Ouest |
Approche via la magnifique voie Fedele |
Relais en rocher sous une pieuvre glacée. 7/8 m de rocher dément mène au-dessus du surplomb, la suite est très raide sur 30m.
S'en suit une grande longueur de glace rando.
Un petit coup de cul plus fin et on prend pied au pied du dernier tube.
On bétonne un relais en rocher. Une lunule de glace placée haut dans une résurgence béton protégera le leader et évitera un trop gros choc sur le relais au cas ou... Le premier ne clippe qu'un brin, l'autre restant uniquement en renvoi dans la lunule. Quand le leader arrive au relais, le second se décorde du brin clippé dans les broches protégeant l'ascension du tube. Le second n'a qu'a déclipper la lunule, il est assuré sur ce brin directement sans renvoi dans les broches qui attirerait irréversiblement tout le monde en bas si le tube venait à s'effondrer. Une fois ces précautions prises, grimper ce joli tube est un vrai plaisir.
Arrivé à la vire, on jette un coup d’œil sur la faisabilité du "Upper Wall", 2 sections sont incertaines. mais bon si c'était évident ce ne serait pas si drôle. Une bonne trace dans de la neige profonde permet de rejoindre le col, le fond de vallée s'atteint rapidement après.
Une bonne grosse pizza comble le trou de la journée et la course aux heures de sommeil recommence. Le lendemain, c'est grasse mat', réveil à 3.45 !
Ce coup-ci, on emmène les skis, donc on va faire du ski-alpinisme? Ben ouaih, on va remonter une piste aseptisée à proximité d'une remonté mécanique. J'adore cette appellation marketing totalement mensongère. La preuve, la majorité de pratiquants ignore que sous le blanc il peu y avoir des trous noirs. Mais bon, c'est clair que c'est plus vendeur que ski de randonnée qui fait plutôt penser à une activité "3ème age", et que dire du terme initial de ski de Printemps !
Après le ski alp', on enchaîne sur de la marche nordique (= marcher dans une trace déjà faite en utilisant des bâtons), reste alors un peu d'alpinisme mais ça c'est pour les vieux comme moi. Y en a encore que ça intéresse une activité ou l'on fait moins de 800 mètres par heure ?
Bizarre que personne ai pensé à faire une coupe du monde de Via Feratta, on pourrait faire de la via ferrat' de difficulté en espaçant les barreaux ou Un kilomètre vertical de via ferrat', de la via ferrat avec des gants de boxe, ou en se bouchant l’œil droit ou en respirant que par la narine gauche, que de possibilité encore !!!!
Cette deuxième partie est un joli bonus que l'on s'offre. Un joli dièdre rocheux, puis des ressauts de glace raide, une magnifique cheminé verglacé, une traversé en glace limite limite, et un final plus court qu'on l'imaginait.
Le plateau sommital du Pordoi |
Ze Guide |
Matos : 10 broches / 1,5 rack de cam du 000 au 2 / 4 m de cordelette kevlar pour les lunules de rocher / 2 pitons pour renforcer le relais sous la pieuvre - 1 piton en place dans la partie supérieure
Condition : éviter les périodes enneigées semble raisonnable.