Accéder au contenu principal

La traversée des Aiguilles Rouges du col de l'Encrenaz au col Cornu.

Ce coté-ci de la vallée n'est guère synonyme de grand alpinisme. Faces de tailles modeste, glaciers moribonds et rochers "made in oisans" ne supporte pas la comparaison avec la World Class rive gauche de l'Arve. Moi même en tant qu'instructeur, je proposais même de mettre des points négatifs aux stagiaires qui avaient grimpé sur ce versant plus propice aux trails qu'à l’alpinisme ( je sais, c'est gratuit et inutile mais bon ça me fait plaisir). L'âge aidant et surtout la perspective de passer une bonne (et surement longue) journée avec Vincent Henry font que j'accepte immédiatement sa proposition. Passer une journée au soleil avec un bon pote à grimper en T-shirt / basket et en contemplant le plus beau panorama du monde, qui dit mieux ?
Le plus dur sera le réveil, à 2h30 c'est jamais facile...

                                                                        La vidéo

Parking vers le Buet, on emprunte le chemin qui monte à Praz Torrent puis on rejoint finalement assez bien le col de l'Encrenaz.


 Le soleil arrive juste à l'horizon. A peine une centaine de mètre à la frontale et la lumière est là. Petit instant "contemplactif" partagé entre la magnifique lumière qui nous inonde et le piètre rocher que l'on surmonte avec concentration.


Petite pause à notre 1er sommet du jour, l'Aiguille Martin.  Petit passage sympa dans une brèche pour remonter à la pointe des Chamois.


 Le terrain est toujours délicat en traversée et lors des descentes mais quand ça grimpe les prises savent résister à l'attraction terrestre. La traversée de l'Aiguille du Lac Blanc est probablement le crux. D'abord une remonté en grimpe dans une fissure large puis la redescente dans du terrain instable pour aboutir à un rappel de 60m. Globalement après le col du Belvédère ça déroule largement mieux.




 On croise alors les gens qui traverse les Crochues. Bien décidé à rester sur l’arête, on remonte le petit massif qui suit le col des aiguilles Crochues. La remontée à l'aiguille de la Floria est totalement pourrie mais c'est pas trop raide alors ça va. On progresse en solo depuis un moment et, du coup, on se laisse surprendre par une section grimpante un peu délicate qui mène à l'Aiguille de la Glière.

 Tout penaud de cette erreur, on se réencorde aussitôt. Mais désormais le parcours est aisé. On continue par le chemin jusqu'au col du lac Cornu. La suite ne nous semble pas très excitante aussi nous plongeons coté vallée pour aller chercher les œufs de Plan-Praz.

On aura marché 14h40 depuis la voiture, parcouru 17km, D+ : 2615m, D- : 1983.
Matos : 1 brin de 60 de rappel + 1 brin d'aramide + 5/6 coinceurs à cames + 2/3 dégaines

Posts les plus consultés de ce blog

Le Trailpinisme.

Courir ne m'intéresse pas ! Plus que mon esprit, mon corps est contre ! Il y a un an, allez savoir pourquoi je propose à mon épouse un petit footing, le premier depuis 18 ans. On part tranquille, et bim après 20 minutes, un claquage !!!! Bref, plus jamais. Néanmoins, le monde mystérieux des trailers m'interroge. Je veux bien comprendre que quelques extra-terrestres s'enquille un Tour du Mont-Blanc en deux dizaines d'heure mais les 2000 autres, ils font comment ?! Ce sont eux, les finishers de la dernière heure, ceux qui ont tout donné, ceux qui descendent la rue Vallot avec les jambes flagellantes, qui m'ont inspiré quand, au milieu des années 2000, j’assistais à l'arrivé de l'UTMB. La barrière horaire est grosso modo placée à 24h, inconsciemment j'additionne les horaires de quelques voies "classiques". Montée au refuge + approche + ascension + retour, à la louche je m'amuse à y ajouter les délais sans emprunter les remontés mécaniques. Mat

Light, fast et sans cervelle

C'est une nouvelle catégorie dans le monde de l'alpinisme, facilement repérable grâce à leurs tenues tirées à quatre épingles, le sac de 30 litres sur le dos, la Suunto au poignet, les petites chaussures de randonnée à 300 gr et les skis à 800 euros, les formules 1 de la montagne en jette un maximum dans les files d'attente des téléphériques. Des images de Killian et d'Ueli plein les yeux, ils ne sont pas là pour plaisanter, d'ailleurs n'ont ils pas parcouru la Grande Face Nord à la journée, en moins de 9 heures 28 minutes 45 secondes et 30 centièmes !!! Par grand beau temps, sans vent, quand il n'y a qu'à suivre la tranchée laissée par la foule, l'illusion est parfaite : le light'n fast, c'est de la bombe, en plus j'ai eu 35 likes sur mon Facebook, demain c'est sûr je serais sponso'. Mais la montagne est exigeante ; si elle sait laisser sa chance une fois, tous les coups ne seront pas gagnants. Pour tenter d'étre à la haut

"Le Mont-Blanc interdit" pour les nuls

227 ans que des gens montent au Mont-Blanc. 227 ans pendant lesquels la manière d'atteindre son sommet à été laissé au libre arbitre des prétendants. En 2012, on vous l'avait annoncé. En 2013 ça se concrétise, et bien oui, "le changement sur le Mont-Blanc, c'est maintenant".  2 couches pour mieux comprendre ! Le niveau technique "Peu Difficile" de la voie Royale, en condition idéale permet à n'importe quelle personne de bonne constitution d'atteindre le sommet du Mt-Blanc sans rien maîtriser des éléments connus de tout alpiniste averti ( S'encorder et comment correctement le réaliser, glissade et comment l'arrêter,  chute en crevasse et comment en remonter, Mal Aigü des Montagnes et comment percevoir les symptomesr, signes météo et comment les interpréter, brouillard et comment s'orienter, mauvais temps et comment s'en protéger....) La constatation : beaucoup de monde tente la bosse CE QUI ENTRAÎNE QUE les infra