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Pointe d'Ayère, Voie 1959 du Grand Dièdre, Vaucher / Julien / Pollet-Villard / Weber.


 Il y a des secteurs comme celui du Dérochoir qui vous rappelle des souvenir particuliers. Pour moi, ça rime avec mal à la tête. En Septembre dernier, la veille de grimper le pilier Sud de Platé le théme avait été biére / gnole de gentiane autant dire que 4 h de sommeil n'avait pas tout effacé et que la journée fut passablement longue. Evidemment, en bon local, on n'a pas regarder le topo pour l'accés qui s'est trop rapidement transformé en Indiana Jones pendant 1 h de temps. La voie fut un trés bon moment. Pour continuer à jouer les Indianas, on a continué par l'aréte herbeuse pour rejoindre la pointe de Platé puis au mieux jusqu'au col du dérochoir. Un parcours dément qui change du GR5.


 Cette année, on bascule donc à droite du dérochoir. Le théme de départ reste le même sauf qu'on a troqué la gentiane contre l'excellent mojito du Bar des Sports. Re-4 heures de dodo. Re-erreur dans l'approche, cette fois je pars complétement à l'opposé. Bien décidé d'évacuer les grammes qui trainent encore, je pars à bloc sans ouvrir le topo. Dépité, Korra qui ne m'a vu partir, me fait de grands signes pour que je comprenne mon erreur. Evidemment, je ne suis pas retourné avant 10 minutes de marche...Retour à la voiture, en fait il suffit de suivre la route. Le passage au travers des barres de schistes nous demande un peu de concertation, on se fait un petit point pour décider du meilleur passage. Sauf qu'on ne c'est pas du tout compris et qu'arrivé au pied de la barre...Korra trace à gauche pendant que moi à droite. Coup de chance, je trouve le sentier pendant que lui tente une escalade hasardeuse en 5+ dans un caillou des plus pourris. 2/3 coups de portables plus tard, il est sur le bon itinéraire, sauf que comme je me suis assoupis, on ne se voit pas. Le sketche dure encore 1/4 d'heure avant que l'on se retrouve. Merci le portable. La traversé à l'horizontale dans les vires de schiste demande la plus grande attention mais se négocie rapidement. L'attaque est facile à trouver, elle est au bout de la vire. Un vieux spit et une lunule confirme cela. Quelques spits indiquent l'itinéraire. La rentré dans le bain est immédiate avec une longueur en 6b...délicate. Une trav' à gauche avec 3 métres de varappe puis 57 métres de marche sur une vire méne à une nouvelle longueur en 6b. Moins instable que la premiére, la chute y serait quand même désagréable. Je blinde du 000 au 2, les 30 cm de fissure à peu prés béton pour diminuer le sentiment de solitude. Fin du rocher de daube, place au diédre en pur caillou. Courte longueur en 6a / belle longueur en 6c, passage et réta du toit athlétique / belle fissure écaille en 5 +. On arrive dans le large diédre finale en 5 sur 4 longueurs. Bon roc mais les pierres, plus ou moins calées dans le diédre, ont tendance à se décrocher facilement. Un bon conseil : surtout ne pas y aller à 2 cordées.
Matos : un rack de friends + 6 dégaines.






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